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Le Bouvier Bernois

Le bouvier bernois

Dernier stade de l’âme dans le corps d’un animal par Éric Saint-Pierre   Source Site de L’association MIRA

Étant de la génération des baby-boomers, j’ai donc connu dans leur sens le plus large les mots trip, soul, space, out, etc.. Ravi Shangar, Labsang Rampa, Boudha, Mahomet et à l’occasion Jésus ont meublé mes discours pendant de longues soirées.

Toutefois, même entouré d’autant de sommités, je ne suis jamais arrive à prouver l’existence de l’âme dans le corps de l’homme. Qu’à cela ne tienne, prouvée ou pas, je continue de croire en la présence d’une âme dans toute forme de vie, âme à qui revient de passer par plusieurs stades pour s’élever et s’ennoblir. Sans hésiter, je préfère cette hypothèse à celle de «tu vis, tu meurs, salut, on se perd de vue».

Je vais donc vous présenter le bouvier bernois à ma façon.

C’est un animal majestueux et précieux. À l’intérieur comme à l’extérieur, il est sensible et noble.  S’il vous arrive de croiser le regard d’un bouvier, vous comprendrez tout le sens de mon discours, car il vous transpercera sans vous glacer, vous atteindra jusqu’à l’âme en vous donnant la certitude qu’il lit à l’intérieur de vous.

Ceux qui envisagent d’acquérir un bouvier se rappelleront qu’il prend la mesure de l’homme avec qui il partage son existence, qu’il est un brillant observateur utilisant naturellement la méthode du pas de recul, et qu’il effectue une synthèse chronologique de vos habitudes, qu’il choisira ou non de partager.

Vivez simplement avec cet animal sans lui demander d’exécuter des prouesses de chien savant, traitez-le comme une personne-chien et vous serez comblés.

Souvenez-vous de ma version empirique des faits qui place l’âme du bouvier à son stade ultime, dans le corps d’un animal, le rôle échu à l’homme étant alors de faire preuve de l’empathie nécessaire pour laisser cette âme transparaître.

De façon plus concrète, on range le bouvier bernois dans la catégorie des chiens de travail et plus précisément dans la famille des chiens de berger australien ou le bouvier des Flandres. Bouvier, parce qu’on l’utilise spécifiquement pour garder des troupeaux, et bernois pour la ville de Berne en Suisse d’où il est originaire.

On attribue aux chiens de berger une grande fidélité, un sens inné de la protection de leurs biens ainsi qu’une aptitude à comprendre et à analyser des problèmes résultant de situations complexes, comme parcourir un vaste territoire sans en franchir les limites ou reconnaître un animal écarté de son troupeau.

Après avoir analysé mes chiens sous toutes leurs facettes, j’en arrive à me demander si la fidélité n’est pas directement proportionnelle à l’insécurité et si, en définitive, le chien de berger ne demeure pas sur son territoire, vaste ou étriqué, pour la simple et bonne raison qu’il n’ose pas en sortir.

Quoi qu’il en soit, ce que j’aime par-dessus tout chez le bouvier, c’est ce que je ne sais pas de lui. À chaque fois que j’entreprends d’éduquer cet animal, je ne sais jamais si je serai complètement à la hauteur. Le doute, celui qui fait chercher encore, m’allume et me fait voyager à l’intérieur d’une réalité merveilleuse qui a pour nom bouvier bernois.

À ceux qui ont contribué au développement de cette race, je dis merci, avec toutes mes félicitations.

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